Profil étiologique du syndrome cave supérieur : à propos de 157 cas - 09/01/24

Le syndrome cave supérieur est l’expression clinique de la compression de la veine cave supérieure par un processus gênant le retour du sang veineux vers le cœur. Les étiologies sont très variées dominées par l’origine tumorale. Le but de notre travail est de déterminer les différentes étiologies du syndrome cave supérieur.

Nous avons mené une étude rétrospective portant sur 157 cas colligés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca sur une période allant de juin 2012 à juin 2023.

La moyenne d’âge était de 55ans avec une nette prédominance masculine. Le tabagisme actif était retrouvé dans 85 % des cas. La symptomatologie clinique était dominée par la dyspnée dans 58 % des cas, la dysphagie dans 25% des cas et la dysphonie dans 23% des cas et deux cas d’aphtose bipolaire. La radiographie thoracique avait objectivé un élargissement médiastinal dans 65% des cas et une atteinte parenchymateuse dans 17% des cas. La TDM thoracique avait retrouvé un processus médiastino-pulmonaire et un processus médiastinal dans 48 % et 37 % des cas chacun, des adénopathies médiastinales dans 26 % des cas, une pleurésie associée dans 12 % des cas et un cas d’anévrysme de l’artère pulmonaire associé. Le diagnostic était posé par biopsies bronchiques dans 42 %, par ponction biopsie transpariétale dans 22 %, par biopsie ganglionnaire dans 17 % des cas et par ponction biopsie pleurale dans 11 % des cas. Le carcinome bronchique était noté dans 60 % des cas, l’hémopathie maligne dans 21 % des cas, le carcinome thymique dans 6 % des cas, la maladie de Behçet dans 3 % des cas, un cancer de l’œsophage dans 2 % des cas et dans 8 % des cas l’étiologie n’était pas confirmée. Associé au traitement étiologique, le traitement était basé sur les anticoagulants chez tous les patients ainsi qu’une corticothérapie dans 75 % des cas. L’évolution était favorable dans 20 % des cas. Nous déplorons le décès chez 34 % des cas. Au total, 15 % des patients étaient perdus de vue et 30 % des patients sont toujours sous traitement.

Nous concluons que le syndrome cave supérieure relève de plusieurs étiologies. L’origine maligne reste la plus fréquente rendant ainsi le pronostic mauvais et la prise en charge thérapeutique délicate.